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DEUXIEME TOUR, A GAUCHE TOUTE !

par ROBERT GIL

Publie le lundi 16 avril 2012 par ROBERT GIL - Open-Publishing
3 commentaires

Mélenchon, sera-t-il au second tour ? Avouons que ça aurait de la gueule ! Et en rêvant on imagine un deuxième tour Sarkozy/Mélenchon, l’inverse du fameux Chirac/Le Pen. Que se passerait-il, qui appellerait à voter pour qui, qui le ferait spontanément et qui le ferait avec une boule dans la gorge ? Quelles en seraient les conséquences, que se passerait-il, et si la désillusion était une nouvelle fois au rendez-vous, que ferait le mouvement ouvrier ? Les pauvres, les chômeurs et les précaires se terreraient-ils chez eux ou alors assisterions-nous à de nouvelles grèves générales comme en 36 qui avaient fait céder le gouvernement de gauche ou un nouveau remake de mai 68 qui avait obligé la droite à de nombreuses concessions. L’enthousiasme autour de Mélenchon est-il les prémices de quelque chose d’aussi fort ?

Je me rappelle en 81 aussi, il y avait également quelque chose de très fort, qui nous dépassait, et lorsque l’on a sorti les bouteilles de champagne, je me souviens que certains avaient la larme à l’œil ! Mitterrand avait remporté l’élection, la gauche était au pouvoir, les communistes au gouvernement. Tout allait changer, on avait un gouvernement qui allait défendre les intérêts des travailleurs.

Mais je me souviens aussi qu’en 88 plus personne n’a sorti le champagne, et en 95 n’en parlons pas, nous avions déjà pris l’habitude de ne plus voter pour la gauche mais plutôt contre la droite. Le FN progressait, et l’on entendait plus fréquemment « tous pareils, tous pourris ». Tapie dans l’ombre, la famille Le Pen attend son heure en sachant qu’une nouvelle désillusion d’un gouvernement dit de gauche peut la propulser sur le fauteuil présidentiel la prochaine fois…

Ce n’est pas le moment de faire la fine bouche et de s’étaler sur toutes les déceptions qu’ont engendrées les différentes gauches plurielles, chacun peut faire des erreurs et en tirer des leçons pour l’avenir. Ce qui est plus problématique est sans doute le fait que dans les régions, les départements et les mairies, le Front de Gauche, qu’il participe ou non aux exécutifs, soutient et vote la politique capitaliste du PS. Il est présent dans toutes ces instances où l’on continue d’embaucher des précaires, de distribuer des subventions à des entreprises privées, bref qui agissent à contrario de son programme ; il se satisfait fort bien de cette situation parce que la politique est un métier en général fort bien rémunéré.

En définitive, la question n’est pas que Mélenchon fasse 14%, car dans l’absolu, et en considérant la situation actuelle il devrait rassembler beaucoup plus de voix, mais le problème c’est que pour arriver à ce résultat il soit obligé d’assécher l’électorat de LO et du NPA. En 2009, à la création du NPA, les sondages prédisaient à celui-ci un score à deux chiffres, LO était à 3 ou 4 % et le PC restait péniblement à 2 %, c’est à dire qu’actuellement avec Mélenchon à 14, LO à 1 et le NPA à 1, on reste grosso modo avec le même électorat ! Ce que je rêve, c’est de Mélenchon à 28%, et LO et le NPA à 10% chacun, alors là oui, sans se tromper, on pourrait prédire un véritable cataclysme dans le système politique français et un signal fort envoyé à l’ensemble de l’Europe !

Alors, messieurs du Front De Gauche, quoi qu’il arrive, pour continuer à porter l’espoir, aucun d’entre vous ne doit rejoindre un gouvernement socialiste, sinon c’en serait fini des illusions…

Alex CAPUCIN pour Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/04/06/deuxieme-tour-a-gauche-toute/

Messages

  • Alors, messieurs du Front De Gauche, quoi qu’il arrive, pour continuer à porter l’espoir, aucun d’entre vous ne doit rejoindre un gouvernement socialiste, sinon c’en serait fini des illusions…

    C’est quoi cet appel incohérent en particulier après avoir écrit un article le 29 décembre 2011 qui a un analyse totalement oppose...

    L’anarchisme ( Alex CAPUCIN)

    Les médias font toujours tout pour amalgamer et confondre l’anarchie avec le désordre, le bordel ... alors que c’est exactement le contraire : l’anarchie place l’homme au centre des préoccupations de chacun alors que le capitalisme nie la vie de l’homme et considère celui-ci comme une vulgaire marchandise soumise aux règles de la production, de la concurrence et de la consommation. L’anarchie c’est la démocratie directe, la forme la plus parfaite de démocratie. C’est en pratiquant la démocratie directe que l’on peut améliorer le bien commun pour l’avantage de tous et ce dans le respect des autres et de la nature. L’anarchie n’est pas le chaos, mais la responsabilité collective.

    L’on comprend aisément pourquoi l’anarchie est si violemment caricaturée par le système dominant, et par une partie des sociaux-démocrates qui ne souhaitent plus changer le monde, et acceptent le cadre capitaliste comme seul cadre imaginable. Ils ont abandonné leurs idéaux, notamment le désir d’émancipation par liquidation du capitalisme, que ce soit par révolution ou par réformes.

    Le mouvement anarchiste, foncièrement anticapitaliste par essence, est l’abolition du pouvoir étatique, religieux, économique et politique. Une partie essentielle du mouvement anarchiste, définit la libération collective comme un des moyens de la liberté individuelle, et pense que la compréhension du monde passe par une analyse des classes sociales. Au final l’émancipation de l’humanité doit être la fin de toutes les grandes exploitations et oppressions .Ce socle commun à une partie des anars, des marxistes ou des anticapitaliste explique que les uns et les autres se retrouvent dans des batailles communes, dans un camp commun, même si les oppositions et divergences peuvent parfois être violentes.

    Marx pensait-il que le but ultime du communisme était l’anarchie lorsqu’il écrivait : « Tous les socialistes entendent par anarchie ceci : le but du mouvement prolétaire – l’abolition des classes – une fois atteint, le pouvoir d’Etat disparaît et les fonctions gouvernementales se transforment en de simples fonctions administratives. ». Il est vrai que Marx ne connaissait pas les socialistes d’aujourd’hui, et serait étonné par nos communistes !

    Les hommes ne sont-ils pas capable de s’intéresser quotidiennement, hebdomadairement, ou mensuellement à la vie politique ? Ne sont-ils pas capable de définir ensemble, les règles de la vie sociale dans le respect du bien commun et de la chose publique par une démocratie directe ? Ou bien doivent-ils continuer à pratiquer la « démocratie » que l’on connait chez nous ? C’est-à-dire de voter à intervalles fixes pour des professionnels de la politique au service d’intérêts particuliers d’un clan de nantis qui nous considèrent comme la France d’en bas et dont les décisions une fois élus ne tiennent même pas compte de la personne humaine. Bon certes, le phénomène n’est pas nouveau, mais je crois que nous sommes désormais arrivés à un tel point de putréfaction de la société, qu’il y a maintenant une urgente nécessité à dresser d’abord un constat des lieux, un diagnostic sérieux, et établir le constat de décès de la démocratie, qui s’est faite occire par la ploutocratie, au service du capitalisme, qui est notre réalité d’aujourd’hui.

    Sinon, en attendant, on peut toujours aller voter et changer autant qu’on veut nos dirigeants ; Tant qu’on ne renversera pas ce système (ploutocrate) lui-même, en anéantissant toutes ces institutions qui le servent si docilement, on n’en sortira pas ! Vive la grève générale expropriatrice, vive la révolution sociale et libertaire, vive l’autogestion, vive l’anarchie.

    Alex CAPUCIN

    http://l-indigne.skyrock.com/3057403761-L-anarchisme-Alex-CAPUCIN.html