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Ile de la Réunion : mouvement de protestation contre les méthodes de démoustication
Publie le vendredi 3 mars 2006 par Open-Publishing4 commentaires

A l’initiative des étudiants de l’école des beaux arts un rassemblement pacifique est organisé sur le front de mer de Saint Paul samedi 4 mars à 11h.
Derrière le slogan "Démoustik pa nou mé intoksik pa nou" ("oui à la démoustication, non à l’intoxication"), une poignée de citoyens, comme ils se baptisent, tentera de fédérer les mécontentements et les inquiétudes générées par une démoustication ressentie comme autoritaire dans sa mise en oeuvre et opaque dans ses conséquences environnementales.
Une situation révélatrice d’une perte de confiance grandissante de la population dans les pouvoirs publics et dans les méthodes employées
. L’infantilisation des réunionnais, l’absence d’information et parfois même de la désinformation n’auront en tout état de cause aidé en rien la lutte contre le Chik. Une guerre qui pour être gagnée nécessitera la mise en synergie de toutes les bonnes volontés.
C’est en tout cas le message que tentera de faire passer ce rassemblement citoyen du 4 mars.
Messages
1. > Ile de la Réunion : mouvement de protestation contre les méthodes de démoustication , 3 mars 2006, 09:01
Petite erreur de créole : il faut dire "Démoustik nou mé intoksik pa nou" (sinon ca fait contre-sens : "non à la démoustication, non à l’intoxication"...)
Enfin bon... zoreil gagn pa komprend... sa lé pa grav
Gwen (un zoreil créolisé)
2. > Ile de la Réunion : mouvement de protestation contre les méthodes de démoustication , 3 mars 2006, 09:47
Voici ce que j’ai lu sur le net :
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René Le Berre, entomologiste de réputation internationale et ancien Inspecteur général de Recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). "Cela ne sert à rien. Car pour être efficace, il faudrait éliminer pratiquement tous les moustiques vecteurs. Ce qui est impossible ! Nous avions mené une expérience (dans ce sens) contre une autre parasitose transmise par insecte. Et même en éliminant 98% des vecteurs, il y avait encore beaucoup trop de cas".
D’autant plus que dans le cas d’Aedes Albopictus -le moustique vecteur du chikungunya- l’infection "se transmet jusqu’à la cinquième génération. C’est-à-dire que l’arrière arrière-petite-fille d’une femelle porteuse du virus n’aura même pas besoin d’avoir piqué quelqu’un pour être contaminée. Elle le sera de naissance. Elle pourra ainsi, dès le premier jour de son existence, transmettre un virus acquis de son arrière arrière grand-mère".
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Si j’ai bien compris, quelques moustiques contaminés survivants à la démoustication suffirait pour que se reconstitue peu à peu la population initiale de moustiques contaminés par le chik.
Qu’en pensez-vous ?
Jips
1. > Ile de la Réunion : mouvement de protestation contre les méthodes de démoustication , 3 mars 2006, 10:03
Vous avez raison. une éradication compléte est impossible, on pourra au mieux tenter de limiter le nombre de moustiques. Plus inquiétante est le type de réponse à l’étude. A savoir l’utilisation de plantes génétiquement modifiées pour anéantir le moustique. Une belle aubaine pour relancer les OGM alors que les premières études internationales ont pointé leur dangerosité alimentaire (sur des souris nourris aux OGM).
Henry Moreigne
3. > Ile de la Réunion : mouvement de protestation contre les méthodes de démoustication , 3 mars 2006, 11:53
186000 cas , et 93 décés annoncés ce matin par le ministere de la sante ;