Accueil > La FFF fait-elle du blanchissement de joueurs ?
Les faits de
discriminations révélés par le site Mediapart, s’ils sont avérés, sont graves.
Ils corroborent le sentiment que la Fédération française de football (FFF)
contourne la loi, se comporte comme une puissance indépendante qui agit selon
son propre règlement. La FFF considère que sa puissance et son statut lui
donnent la possibilité de créer son propre droit.
Les révélations de
Mediapart s’ajoutent à l’attitude de la Fédération française de football qui
organise le refus de délivrance de licence aux mineurs étrangers ayant moins de
cinq ans de présence en France. Officiellement, cette règle établie par la Fifa
et appliquée par la FFF a pour but d’empêcher le trafic de jeunes joueurs
étrangers. Dans la réalité, elle conduit à interdire à des jeunes, parce
qu’étrangers, de jouer au football dans le cadre de clubs reconnus.
La LDH avait saisi
la FFF, les autorités administratives, Défenseur des enfants et Halde, ainsi que
la Fifa de cette situation, mais sans résultat. Elle en a saisi le ministère de
la Jeunesse et des Sports, qui est resté totalement
silencieux.
Les faits révélés
apportent un éclairage singulier aux pratiques que dénoncent la LDH depuis deux
ans. Ne pourrait-on dire que d’un sujet à l’autre apparaît une certaine logique
: celle qui consiste à limiter de fait l’accès de jeunes étrangers à une
licence, ce qui les éliminera de leur présence éventuelle dans les centres de
formation fédéraux ? Or ce sont ces centres qui sont érigés par la Fédération en
creuset de la nouvelle future équipe de France de football, sans trop de ces
gens dont l’origine ethnique ou religieuse serait à l’origine du fiasco de la
dernière coupe du monde.
La LDH demande
qu’une enquête soit diligentée par le parquet de Paris sur les faits révélés par
le site Mediapart et sur les pratiques dénoncées par la
LDH.