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Montreuil : demande de soutien pour les familles qui campent au square de la République

Publie le vendredi 14 octobre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Les familles expulsées mardi dernier du passage du Gazomètre et qui
campent dans le square de la Place de la République (Montreuil) doivent
rencontrer des représentants de la mairie qui les poussent à accepter un
accord.

Hier, les seules propositions de la mairie était un hébergement de 35
jours e hotel. Les familles exigent un accord écrit de la mairie sur un
relogement ferme.

Une délégation de la Mairie doit passer au square dans la journée.

Il est important que de nombreux soutiens se rendent aujourd’hui à
Montreuil au Square de la République (Métro Robespierre) pour épauler les
familles dans la négociation.

Messages

  • Histoire de cette expulsion :

    En 1999, l’immeuble étant insalubre, la ville fait une proposition d’OPAH acceptée par le propriétaire. Les 10 familles occupantes sont relogées sur le contingent de la ville.

    Le propriétaire, qui n’a pas fait murer ni gardienner l’immeuble pour la mise en oeuvre des travaux voit arriver 6 familles, celles qui dorment aujourd’hui dehors.

    Pour accéder à cet immeuble insalubre, truffé de plomb, ces familles ont acquitté d’un "droit d’entrée" d’un peu moins de 1000 € ! Qui encaisse ces 1000 € ? ce n’est pas le propriétaire, mais ceux qui ont installé ces familles ... malgré le plomb

    En 2001 une ordonnance d’expulsion est prononcée

    En 2003, injonction pour que le propriétaire effectue les travaux. Il ne les fait pas et revend l’immeuble.

    Pour faire les travaux, le nouveau propriétaire propose une indemnité de départ aux familles. Celles-ci refusent. Pourtant leurs enfants risquent -et l’un d’eux semble touché- une intoxication au plomb ?

    Le propriétaire revend à son tour.

    Le nouveau propriétaire met en demeure l’Etat d’appliquer l’injonction d’expulsion. Le Préfet accepte et demande aux services de la DDASS de gérer le relogement des familles.

    Celle-ci ne s’en est pas occupé.

    Les familles se sont réfugiées dans le centre culturel du quartier. Le maire a ordonné l’expulsion. La CRS est intervenu et a prétexté des provocations (jets de bouteilles, de poubelles) pour réagir avec une grande violence, en tabassant tout ce qui bougeait dans les environs et en saccageant le centre de quartier, en cassant les portes etc. Des blessés sérieux. Du vandalisme léger dans la ville (poubelles renversées).

    Le maire fait distribuer une lettre violente dans toutes les boîtes-à-lettres pour criminaliser les provocateurs et en même temps les pauvres familles à la rue.

    Pourtant celles-ci se sont faites avoir par les marchands de sommeil, les services publics, les manipulateurs, les propriérataires indélicats. Elles méritaient peut-être autre chose que la CRS.

    La ville de Montreuil compte 37 % de logements sociaux, 5000 inscrits sur les listes d’attente de l’Office HLM. Elle a relogé pour des raisons similaires cette année 119 familles sur son contingent
    d’attribution.

    Pour ce qui concerne les familles aujourd’hui à la rue, 2 ont été définitivement relogées par la préfecture en raison de l’état de santé des enfants (don un cas de saturnisme à cause du plomb). Malgré l’intransigeance du maire, des élus travaillent dans le bon sens. Ils ont obtenu un mois d’hébergement en hôtel pou 36 jours à Montreuil.

    Poussées par leurs conseillers politico-sociaux, les familles ont refusé l’offre.

    Il s’agit pour une poignée de provocateurs de nuire à la municipalité. C’est une idée fixe. Pourquoi pas, elle n’est pas terrible cette municipalité qui tente de régler les problèmes avec la CRS au lieu de s’appuyer sur la population. Mais il y a peut-être des façons plus politiques que de prendre de pauvres gens en
    otage.

    Armand Caadevielle.

    • Merci pour ce point de la situation plus qu’utile puisque ce qu’on lit ici (ou sur d’autres sites comme Indymedia) sent parfois un peu trop l’intox.

      Ceci dit pouvez-vous préciser quels élus travaillent aujourd’hui dans le bon sens ?

      N’oublions pas non plus ceux qui sont en réalité les responsables de cette situation (celle de ces familles et celle du logement social et de son accès) : le gouvernement actuel et ceux qui se sont succédés au pouvoir depuis de trop nombreuses années en cassant le logement social et l’accueil des immigrés.

      GB