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POUR GARANTIR LE PLEIN EMPLOI, IL FAUT … Réduire le temps de travail et développer les services publics.

par 2ccr

Publie le mardi 17 février 2015 par 2ccr - Open-Publishing
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Le développement des services publics au cours du 20e siècle jusqu’au tournant néolibéral des années 1980 constitue une des grandes avancées sociales et sociétales. Il s’agit non seulement de défendre ces services publics mais de les étendre à des secteurs d’activités qui ont été privatisés et les imposer dans des secteurs où ils n’existaient pas. L’enseignement, la santé, les transports collectifs, les télécommunications, l’internet, la radio télévision, la poste, la distribution et l’assainissement des eaux, la collecte et le retraitement des déchets, les soins de proximité, les administrations publiques, les services divers des administrations locales et régionales, les services d’incendie, de protection civile… sont des secteurs où les services publics doivent avoir un rôle dominant ou un monopole. Nous prônons l’élargissement des services publics aux secteurs de la banque et de l’assurance. Nous y ajoutons le secteur de l’énergie, ce qui est essentiel si on veut assurer la transition écologique.

Les services publics doivent recevoir une dotation financière suffisante pour assurer leur mission et rémunérer leurs salariés de façon décente. Les rémunérations, le statut du personnel, la stabilité de l’emploi, les conditions de travail doivent être améliorés. Le contrôle citoyen est aussi essentiel pour améliorer la qualité du service. Il faut dé-privatiser les entreprises et les secteurs qui ont été livrés au secteur privé.

Répartir autrement les richesses est la meilleure réponse à la crise. La part destinée aux salariés dans les richesses produites a nettement baissé depuis plusieurs décennies, tandis que les créanciers et les entreprises ont accru leurs profits pour les consacrer à la spéculation. En augmentant les salaires, non seulement on permet aux populations de vivre dignement, mais on renforce aussi les moyens qui servent au financement de la protection sociale et des régimes de retraite.

En diminuant le temps de travail sans réduction de salaire et en créant des emplois, on améliore la qualité de vie des travailleurs, on fournit un emploi à celles et ceux qui en ont besoin. La réduction radicale du temps de travail offre aussi la possibilité de mettre en pratique un autre rythme de vie, une manière différente de vivre en société en s’éloignant du consumérisme et rompant avec la marchandisation des rapports sociaux. Le temps gagné en faveur des loisirs doit permettre l’augmentation de la participation active des personnes à la vie politique, au renforcement des solidarités, aux activités bénévoles et à la création culturelle, les « produits de haute nécessité » ainsi que les appellent des intellectuels antillais dans un manifeste publié début 2009. C’est en définitive un nouvel imaginaire qu’il s’agit de construire, à la place d’un vieil imaginaire réifié, aliéné par la marchandise.

Il faut également relever significativement le montant du salaire minimum légal, des salaires moyens et des allocations sociales. En revanche, il faut fixer un plafond très strict pour les rémunérations des dirigeants des entreprises, qu’elles soient privées ou publiques, rémunérations qui atteignent des sommets absolument inacceptables. Il s’agit d’interdire les bonus, les stock-options, les retraites « chapeau » et autres avantages injustifiés dérogatoires. Il convient d’instaurer un revenu maximum autorisé. Nous recommandons un écart maximum de 1 à 4 dans les revenus avec une globalisation de l’ensemble des revenus d’une personne afin de les soumettre à l’impôt.

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