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PSA ! AU FINAL ON FAIT QUOI ?
par ROBERT GIL
Publie le vendredi 13 juillet 2012 par ROBERT GIL - Open-Publishing3 commentaires
Certains opposent le « bon » capitalisme industriel d’antan au capitalisme financier mondialisé d’aujourd’hui. PSA, dont l’actionnaire de référence est constitué depuis plus d’un siècle par la même famille, les « Peugeot », prouve qu’il n’existe qu’une seule sorte de capitalisme qui perdure. Ceux qui vantent sans cesse les bienfaits de la concurrence libre et non faussée et du libre-échange ne manquent pas d’air ; D’ailleurs Philippe Varin a déclaré sans rigoler : « pour restaurer nos marges, il y a une marge de flexibilité sur le coût du travail. Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44% de notre production en France, donc il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail de manière massive ». Évidemment il n’est aucunement question de remettre en cause les avantages financiers, les salaires exorbitants, ni le patrimoine immobilier des dirigeants de PSA, seuls les employé payeront les pots cassés ! Évidemment on se garde bien de dire que ce qui coute cher ce n’est pas le travail salarié, mais les dividendes que l’on distribue aux actionnaires !
Avec suffisance, arrogance et dédain Parisot prétend que : « les profits des entreprises ne sont pas négociables, seul l’actionnaire peut décider du montant de ses dividendes ». Car pour elle, le salarié n’a aucun droit sur les richesses produites : l’actionnaire est tout, le salarié n’est rien ! Il ne faut pas intervenir dans la gestion des entreprises. Mais si l’investisseur met de l’argent dans l’entreprise, l’ouvrier y met sa force de travail, sa sueur et son temps, sans lesquels rien ne serait possible. De quel droit le premier aurait plus de droit que le second ?
Parisot passe également sous silence le fait que toutes les entreprises sont aidées d’une manière ou d’une autre, directement par les exonérations de charges, les diverses subventions, les crédits d’impôts, les allègements fiscaux, ou indirectement par les conditions favorables que la collectivité crée pour son développement : la formation de ses salariés, les infrastructures et les services publics dont elle peut bénéficier … Une entreprise n’est pas un ovni qui vivrait dans un monde parallèle. Une entreprise vit en interaction étroite avec son environnement économique, social et politique. Parisot et ses amis du MEDEF trouvent normal de profiter du système, d’exploiter les salariés, et de se partager les bénéfices, belle mentalité !
Les licenciements de PSA ne sont que l’arbre qui cache la forêt, le spectre du chômage plane sur plusieurs milliers d’ouvriers, de techniciens et de cadres dans de nombreuses entreprises partout sur notre territoire. Ils vont payer cash la crise du capitalisme et la pression des marchés financiers. Ils vont payer cash la dictature des agences de notation et les plans d’austérité en rafale du gouvernement Fillon ; devront-ils être aussi sacrifiés par le gouvernement Ayrault sur l’autel de la politique de la sociale démocratie ?
Il est grand temps que nos concitoyens reprennent en main le terrain politique, et ne se laissent pas bercer par de belles paroles. Il faut se demander pourquoi les richesses produites ne profitent toujours qu’aux mêmes personnes. Pourquoi, alors que le nombre de fonctionnaires ne cesse de diminuer, le déficit de l’état ne cesse d’augmenter. Où passe l’argent soit disant économisé ? Et pourquoi, alors qu’en 20 ans la richesse produite a plus que doublé, la protection sociale a diminué et le chômage augmenté ?
Ne leur faites plus confiance, le système capitaliste s’auto-génère sur notre naïveté et notre crédulité, à croire qu’aucune autre solution n’est possible. L’absence de règles permet au capitalisme de prospérer. Il est temps d’imposer un contrôle salarié dans les conseils d’administration des entreprises, d’ouvrir les livres de comptes et de supprimer le secret bancaire. Il est temps, lorsque les capitalistes ne sont plus capables de gérer une entreprise, de l’exproprier et de la mettre en autogestion.
Sur Conscience Citoyenne Responsable
Messages
1. PSA ! AU FINAL ON FAIT QUOI ?, 13 juillet 2012, 21:15
Convaincre tous les travailleurs que l’on peut se passer des patrons, pas des travailleurs ! Et les patrons au chômage coûteraient bien moins chers que les travailleurs ! L’autogestion oui, ça existe ! La loi actuelle, c’est pas possible ? Bien alors amander la Constitution, le referendum, ça existe ! Le chômage fondrait comme neige au soleil , le pays revivrait !!!
2. PSA ! AU FINAL ON FAIT QUOI ?, 14 juillet 2012, 07:51
Juste un pb de zéros, c’est "plusieurs millions" qu’il faut dire ! L’enjeu, tous les patrons et leurs affidés le disent à la télé, est le "coût du travail" ; or quel meilleur moyen de faire baisser le prix de la force de travail que le chomage ?....
3. PSA ! AU FINAL ON FAIT QUOI ?, 15 juillet 2012, 17:32, par njama
Les raisons officielles des suppressions de postes sont ici sur le site PSA
http://www.psa-peugeot-citroen.com/fr/medias/psa-peugeot-citroen-presente-un-projet-de-reorganisation
Certes c’est crédible la criiiiiise, la contraction durable des marchés européens, la surcapacité du Groupe (taux d’utilisation des usines) ... mais ...
En tout amitié camarades je vous suggère de creuser cette autre piste et d’y réfléchir ...
Faites perdre du jour au lendemain à une grosse entreprise plus de 20% de son chiffre d’affaire, que se passera-t-il ?
Les raisons peu avouables qu’occultent les médias :
explications > des sanctions contre l’Iran !!!
Général Motors flingue Peugeot PSA, omerta générale des médias !
Un déboire majeur pour PSA qui n’a encore jamais été mentionné dans aucun média français, mais que révèle à l’antenne Jean-Pierre Mercier délégué CGT face à "l’expert" dument mandaté, est la décision (politique) de cesser toute relation commerciale avec l’Iran, principal parteniare de Peugeot à l’exportation, + 20% de son chiffre d’affaires et un marché très bénéficiaire !
No339 de juillet 2012 Les États-Unis veulent briser Peugeot
Comme nous l’avions malheureusement prévu (F&D 334), Peugeot vient d’être contraint par son nouvel actionnaire américain, Général Motors, véritable cheval de Troie des services américains au sein de l’un des derniers fleurons industriels français, à abandonner totalement son marché le plus prometteur, l’Iran, où la firme détenait 30 % du marché des ventes automobiles (soit 22 % de son chiffre d’affaires).
No334 avril 2012 : Général Motors est le nouveau cheval de Troie américain à l’intérieur de PSA Peugeot, dont la société américaine détient 7 %. Alors même que Peugeot est le premier vendeur de voitures en Iran (via sa filiale Iran Kohdro) et que l’Iran constitue son second marché (458 000 véhicules en 2011), GM tente de lui interdire tout commerce. Mieux, 275 millions d’euros, versés par l’Iran en contrepartie de moteurs et de pièces de voitures, sont actuellement bloqués sur le compte parisien de la banque Tejarat, GM exerçant des pressions sur la direction de PSA pour qu’elle ne récupère pas cet argent.
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/general-motors-flingue-peugeot-psa-35747
Peugeot contraint de renoncer au marché iranien
http://gestion-des-risques-interculturels.com/analyses/peugeot-contraint-de-renoncer-au-marche-iranien/
Iran : Peugeot et GM sous la pression d’un lobby américain
http://www.usinenouvelle.com/article/iran-peugeot-et-gm-sous-la-pression-d-un-lobby-americain.N171712